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#17. Rue Delloye Mathieu, 16, Huy

Géraldine Delfosse

Des lignes, des formes dans la tête... Des idées sur le monde, la vie, la mort, l’amour, l’absurde, les voyages, le repas, le thé, le partage, les plantes, les animaux, les expressions, le quotidien. Des gens, seuls, partout, entre eux. La consommation...trop. Je peins les couches de la vie, mes couches inté- rieures, le tout se mélange, donne une trace qui me surprend, m’amuse ou me dérange. Alors je gratte, j’ agence les taches, les griffes, les lignes, les couleurs et couches entre elles pour chercher une unité, un dialogue, un équilibre qui tient à peu de choses.

Ou ne tient pas ? Je me raconte des his- toires, je rêve, je cherche. Peignant en cherchant la liberté, je la trouve, avec le geste qui s’échappe. Mon métier de psychomotricienne me donne matière à créer. Ma relation avec les enfants dans l’archaïque est une bien belle source d’inspiration.

Je délaisse peu à peu l’acrylique, me sentant en décalage avec l’emploi de cette matière plastique. Je vise la récupération, l’usage des fonds de pots destinés à sécher, glanés par ci par là. Mes supports sont souvent récupérés, j’utilise peu à peu les pigments naturels.

Je peins pour évacuer mon énergie, à l’instar de la randonnée, l’une et l’autre laissent des traces, plus ou moins éphémères. L’une et l’autre me guident vers des rencontres.

Tant de domaines m’intéressent: Soudure, écriture, dessin, sculpture, jardi- nage, construction, photographie,... Cette dernière me plaît par sa rapidité, sa légèreté, son caractère instantané à saisir ce qui existe dans un monde saturé. L’art se glisse partout. Le beau le moche, le kitsch qui vient à la res- cousse, le questionnement. L’émergence incessante de tableaux dans ce monde m’étonne et me réjouit. Quel monde !

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